Sept-Iles (parenthèse dans l’aventure Minganie)
Qui ne voit de Sept-Iles que la 138 manque un incroyable spectacle. Une ville qui offre de multiples accès au fleuve à tous ses citoyens et aux visiteurs. Un débarcadère bien pensé, avec 2 voies et un ponton pour amarrer les bateaux, le temps d’aller stationner le camion et la remorque, une marina bien habitée avec ses jolis petits commerces, une halte au bord de l’eau pour les motorisés à l’entrée de la ville, une plage municipale (qui a l’allure d’une plage sauvage) sur une des îles… Bref, une ville qui a compris le trésor qu’elle avait à offrir et qui l’offre!
Notre nuit a été brève mais se réveiller dans la maison de Jacques, au bord du fleuve, et le programme qui nous attend, ça nous a requinqués! Je suis doublement excitée car un ami qui porte différents chapeaux dont ceux de réalisateur et directeur photo est à Sept-Iles avec sa douce, en vacances. Jean-François et Nadine ont généreusement accepté de venir passer la journée en mer avec nous pour capturer des images de notre aventure. Jacques a sa caméra aussi: cette journée sera bien documentée!
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Nous rencontrons Alexandre, journaliste et passionné de plongée, qui guidera la grenouille vers les endroits réputés pour leur beauté. D’abord, rendez-vous entre l’Île Manowin et l’ Île du Corossol, au pied d’un impressionnant mur de roche, aussi haut au-dessus qu’en dessous de l’eau. La grenouille a retrouvé la faune qu’il fréquente près de Baie-Comeau, homards en bonus. La plongée s’est terminée comme le vent se levait! Le bateau d’Alexandre est reparti par où il était venu tandis que nous, nous avons décidé de visiter un peu en faisant le tour de l’ile du Corossol. Dès que nous avons pris le large, des vagues de… ouf!, la grenouille dirait bien 2 mètres de haut, nous faisaient surfer puis nous laissaient tomber dans un creux d’un autre 2 mètres, donc 4 mètres avec ceux de la vague, alors imaginez le coup! Heureusement, les caméras étaient à l’abri de l’eau car on a bu quelques tasses!
Au retour, une petite entrevue avec Jacques, qui sait résumer comme pas un certaines questions complexes liées au fleuve et à l’environnement, devant l’oeil avisé de Jean-François et de son super équipement. (J’avoue, son équipement me fait saliver mais il m’intimide aussi!) C’est le moment pour Jean-François et Nadine de reprendre la route vers Montréal. Bises chaleureuses et toute notre gratitude à nos amis qui retournent à la vie rythmée par le travail.
La soirée chez Jacques s’est animée en discutant des baleines qu’il voyait devant chez lui et qui ont cessé de venir en moins de 10 ans. Les photos qu’il a prises de ces impressionnants mammifères, les cartes qui témoignent de leurs migrations, les côtes levées, le fromage et le vin… décidément, cette aventure nous fait vivre des moments hors de l’ordinaire avec des gens extraordinaires!
Le lendemain, on retrouve Alexandre près de l’île La Grande Basque. Pendant que la grenouille observait un pétoncle géant et un combat de crabes sous l’eau, dans le bateau, Jacques m’apprenait à faire des noeuds de voleur, de chaise, de grappin et demi-clé-je-ne-sais-plus-quoi! (il faudra que je pratique, ça s’oublie vite!)
Une dernière plongée près de l’ile La Petite Boule permet à la grenouille de patauger parmi des dizaines et des dizaines de homards! L’un d’eux ayant perdu sa pince coupante brandissait sa pince broyante devant la caméra, menaçant l’intrus tant qu’il pouvait… mais c’est surtout la mort de la pile de la caméra qui lui a rendu sa tranquillité.
Inspirés, nous sommes allés nous chercher homards et crabes à la poissonnerie de la marina pour terminer ce séjour en beauté. C’est plus triste quand on les a vus se bagarrer dans leur élément, mais c’est aussi bon!
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Merci :)
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